COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Triste réalité dans la fonction publique

La trêve hivernale vient tout juste d’être prolongée jusqu’au 1er juin par le gouvernement pour faire face à la crise du COVID. Paradoxalement, le 8 février dernier, une infirmière scolaire Yonnaise exerçant pour le compte du Ministère de l’Agriculture a vu son contrat de contractuel expirer brutalement avec sommation de quitter emploi et logement de fonction le 28 février. 20 jours en tout et pour tout pour faire ses cartons, quitter élèves et collègues, trouver un nouveau logement et un nouvel emploi. Si elle est remplacée sans rupture de délais par un agent titulaire, la brutalité de cette fin de contrat est durement vécue par l’agente concernée.

Pourtant en première ligne dans le suivi de la santé physique et psychologique des jeunes, les infirmières scolaires sont un maillon central des protocoles COVID dans les établissements scolaires. Un tel traitement de la part de l’Etat est indigne de la mission qui est la leur.

Triste réalité dans la fonction publique où des décisions centralisées sont déshumanisées une fois localisées et dévastatrices pour les plus précaires… au mépris des lois. D’autres solutions plus humaines et réfléchies existaient pourtant. A l’heure où les cas de détresse psychologique chez les adolescents explosent, un tuilage de quelques semaines entre l’infirmière quittant le poste et celle nouvellement nommée aurait permis une continuité du service bien plus efficiente.

Une prise en charge des frais de relogement ou encore un préavis digne de ce nom auraient également été les bienvenus.

La section SNETAP-FSU du lycée nature de La Roche sur Yon
Le 17 février 2021