Le rapport « Pour un système universel de retraite » a finalement été présenté le 18 juillet par Jean-Paul Delevoye, Haut-commissaire et ce document, remis en plein été à l’exécutif confirme la volonté d’instaurer un régime de retraites par points. Un système individuel qui suscite beaucoup d’inquiétude « accentuée par une forte incertitude sur le montant des pensions en raison principalement de la variation possible de la valeur du point », dénonce la FSU.
L’âge de départ est officiellement maintenu à 62, mais il s’agit d’une possibilité tout à fait virtuelle puisqu’un système de « malus bonus » pénalise toute personne partant avant 64 ans. La FSU dénonce ce report de l’âge de départ à la retraite qui avance masqué derrière un « âge d’équilibre » en-dessous duquel une décote s’appliquerait et ce même avant 2025.
Baisse des pensions
La FSU alerte également le gouvernement sur « les conséquences dangereuses d’un tel système qui, en renonçant au calcul des pensions sur les six derniers mois dans la Fonction publique et en intégrant des primes très inégales comme par exemple dans la Fonction publique territoriale voire inexistantes comme pour le corps enseignant, provoquerait mécaniquement une baisse importante du niveau des pensions. »
Autres reculs annoncés : ce qui concerne les droits familiaux, les pensions de réversion ou encore les droits nouveaux pour les aidants… qui, en l’état, « ne garantissent pas les améliorations affichées et renvoient à d’hypothétiques concertations ultérieures. »
La FSU s’oppose à toute régression pour les personnels salariés, les fonctionnaires en particulier, dont le corps enseignant, second et premier degré, malmené par ces propositions. Elle demande au gouvernement de « donner rapidement ses arbitrages afin de pouvoir mener dans les meilleurs délais les discussions non pas sur le rapport mais sur le projet gouvernemental de réforme. » Dans ce cadre, elle a demandé, avec l’ensemble des fédérations de fonctionnaires (excepté FO), une réunion spécifique Fonction publique à Olivier Dussopt, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Action et des Comptes publics.
La FSU continuera à défendre l’intérêt collectif et celui en particulier des fonctionnaires dont elle portera leurs revendications. Elle les engage à intervenir et se manifester pour faire valoir leurs droits. Un numéro spécial de sa revue nationale Pour se consacrera à ce dossier à la rentrée, avec analyse des projets gouvernementaux et contre-propositions pour un système réellement « universel » et plus juste ne laissant personne sur le bas-côté.