Les dégradations sanitaires et sociales qui ont eu lieu durant la période et qui seront malheureusement une réalité aussi à la rentrée justifient avant toute chose que les actions des médecins, des infirmier.es, des psychologues et des assistant.es de service social soient renforcées. Nous demandons également que le plan d’investissement intègre les questions de bâti scolaire et d’équipement (notamment sanitaires, lavabos…), la crise ayant révélé des manques criants et inacceptables de ce point de vue.
La période de crise a révélé et creusé les inégalités scolaires et sociales. Les équipes doivent avoir les moyens d’y faire face et de les prendre en charge.
A rentrée exceptionnelle, moyens exceptionnels. Même si le suivi scolaire a été assuré à distance et, depuis le 11 mai, partiellement en présence, les élèves auront eu 4 mois de scolarité compliquée durant la période. Cela nécessite qu’aux moyens « habituels » s’ajoutent ceux qui permettent d’assurer un suivi dans de bonnes conditions pour tou-tes les élèves : prises en charge des élèves dans des groupes classes allégés, travaux en petits groupes, suivis par les équipes pluri professionnelles, etc.
Les mesures prises ne doivent pas se limiter aux dispositifs de soutien en dehors de la classe (type « devoirs faits »). De même, les tests de positionnement de début d’année ne doivent pas être imposés. Pour l’année 2020-2021, des consignes nationales transitoires d’aménagement des enseignements et des programmes doivent être données pour les classes à examens et des indications pour les autres niveaux.
Le Ministre doit donc renforcer les moyens accordés pour cette rentrée et mettre en oeuvre un important plan pluri-annuel de recrutement de personnels afin d’assurer le bon fonctionnement quotidien du système éducatif, des écoles et des établissements. Nos organisations sont prêtes à en discuter les modalités. Il faut faire confiance aux équipes et leur donner les moyens d’aborder cette rentrée exceptionnelle dans de bonnes conditions.