Annoncé au début du mois de décembre, le recrutement dans l’éducation nationale de contractuel-les ne fait pas recette.

Afin de répondre aux besoins liés au COVID et plus largement à l’insuffisance de remplaçant-es, le Ministère de l’Éducation Nationale a autorisé le département de la Vendée à recruter 25 enseignant-es contractuel-les jusqu’au 9 février. Seules 13 personnes se sont présentées à un entretien d’embauche, 6 d’entre elles sont déjà en classe (+ 3 à la rentrée de janvier).

Ce recrutement fait la démonstration de deux choses :

"-" la rentrée n’était pas préparée pour affronter la crise sanitaire,

"-" les conditions d’exercice du métier d’enseignant-e ne font pas rêver.

Nous rappelons que les enseignant-es titulaires en poste perçoivent la prime d’activité qualifiée par l’État comme une prime bénéficiant aux "revenus modestes", pas de quoi attirer des jeunes diplômé-es à BAC + 5…

C’est d’une revalorisation conséquente des personnels dont il est question et non d’une augmentation concernant seulement 31 % des enseignant-es (100 € en début de carrière, 35 € au milieu et rien après) et de 12,50 € par mois pour un équipement informatique indispensable à l’usage professionnel.

La FSU condamne le choix gouvernemental de recourir à des personnels contractuel-les qui vont être utilisé-es comme des variables d’ajustement pendant à peine 3 mois, en étant placé-es en difficulté non formé-es au métier d’enseignant-e. La période "d’école à la maison" au printemps dernier a pourtant démontré (s’il était nécessaire) qu’enseigner est un métier qui s’apprend. Il en va du niveau d’éducation des élèves de notre pays et des citoyens de demain.

C’est entre autres pour ces raisons que la FSU appelle à la grève le 26 janvier prochain.

La Roche sur Yon, le 22 décembre 2020


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