Les élections fédérales

La FSU est constituée de syndicats nationaux, de sections départementales et de tendances. Ces courants de pensées, ou tendances, traversent les différents syndicats de la FSU. Ils sont l’expression d’approches différentes du syndicalisme et de son action. Les courants de pensée soumettent leur orientation au vote de l’ensemble des syndiqués avant chaque congrès fédéral. Ce vote permet d’évaluer le poids respectif des tendances dans la fédération et d’organiser, en fonction des résultats, les représentations dans les instances.

"-" Plus d’explications en bas de page

La période de vote est fixée entre le vendredi 20 septembre et le vendredi 11 octobre 2019.

Deux votes sont à émettre :

"-" Vote n°1 : orientation fédérale nationale (5 listes en présence)

"-" Vote n°2 : rapport d’activité fédérale national + vote sur 2 fenêtres

Le matériel de vote (bulletin et enveloppe) a été envoyé par les syndicats nationaux peu avant le début de la période de vote.


Textes d’orientation fédérale

Vous aurez à choisir entre cinq textes d’orientation et listes de tendances.

Expressions et liste des courants de pensée (à télécharger ici) :

"-" Unité et Action et sans tendance

"-" L’ÉÉ (École Émancipée)

"-" Émancipation

"-" Unité, revendications, indépendance syndicale

"-" Front unique

Les instances FSU (congrès, conseil et bureau fédéral national mais aussi les instances départementales) sont composées en tenant compte de ce vote.


Le rapport d’activité fédérale national

Le rapport est l’aboutissement d’un travail de synthèse entre des approches diverses.

Cependant, sur deux points, des « fenêtres » expriment des appréciations différentes. Vous aurez donc à choisir entre les deux fenêtres puis à voter sur l’ensemble du rapport.

"-" Le rapport d’activité et l’expression des courants de pensée

Télécharger le rapport d’activité et l’expression des courants de pensée

Choix des « fenêtres »

Fenêtre « Contexte » (page 6)
Fenêtre A Fenêtre B
Inédit dans sa forme, le mouvement Gilets jaunes (GJ) a enclenché une très forte dynamique de mobilisation de façon indépendante du mouvement syndical. Le syndicalisme n’a pas joué son rôle dans cette séquence sociale : à quelques exceptions locales près, il s’est positionné en extériorité du mouvement des GJ, voire en rivalité. Il aurait dû travailler à des convergences pour permettre la généralisation de la contestation, à partir d’exigences sociales qui sont communes. Il aurait fallu, dès le début, prendre la mesure des violences d’État, de l’aggravation de l’autoritarisme et de la répression. La FSU n’a pas saisi l’importance du rapport de forces créé ni l’opportunité de s’inscrire aux côtés de ce mouvement pour combattre les choix politiques du gouvernement et mettre celui-ci en échec, alors même qu’il était en grande difculté. L’irruption du mouvement des Gilets Jaunes est la conséquence des politiques libérales d’austérité en oeuvre depuis des années qui ont creusé les inégalités et réduit les services publics, notamment dans les territoires ruraux. Le déclenchement de ce mouvement correspond à la hausse des taxes sur l’essence qui a touché particulièrement les populations rurales. Certes les revendications se sont structurées et ont évolué vers une demande de plus de justice scale et sociale, d’amélioration des services publics, d’augmentation du pouvoir d’achat. Cependant la demande de moins d’impôt d’une partie des Gilets Jaunes est en contradiction avec notre demande d’un nancement plus important des services publics pour garantir leur amélioration, et certains groupes de Gilets Jaunes sont toujours porteurs de discours sur l’immigration qui heurtent nos valeurs. De plus, la non structuration de ce mouvement, sa méance immédiate et persistante voire leur rejet vis-à-vis des organisations syndicales, la diversité des groupes n’a pas permis un véritable dialogue national avec les organisations syndicales sauf localement quand les revendications étaient proches et les modalités d’action communes.
Fenêtre « L’activité de la FSU dans les différents secteurs » (page 12)
Fenêtre A Fenêtre B
Face aux nombreuses mesures de régression sociale prises ou envisagées par ce gouvernement, la FSU a oeuvré sans relâche à la constitution d’actions unitaires, qui sont une des conditions pour créer le rapport de force nécessaire au recul du gouvernement. Dans la Fonction publique, dans l’éducation, où la représentativité de la FSU lui permet de jouer un rôle moteur, des intersyndicales regroupant de nombreuses organisations voire la totalité ont été constituées. Les mobilisations initiées ont permis quelques reculs du ministre dans l’éducation. Au niveau de l’interpro, la FSU a contribué à certaines mobilisations réunissant salariés du privé et public, comme le 19 mars, avec un certain succès. On peut regretter que certaines organisations imposent sans concertation des dates de mobilisation sans tenir compte des calendriers d’actions déjà décidés sur d’autres périmètres d’interventions : Fonction publique, éducation. Face à la difculté de mobiliser les salariés, constatée par tous, nous devons dans chaque secteur porter des revendications au plus près des préoccupations des salariés pour pouvoir réunir dans des mobilisations massives l’ensemble des salariés du privé et du public pour contrer la politique régressive du pouvoir. Au plan national, la FSU n’a pas été partie prenante d’appels unitaires interprofessionnels contre la politique anti-sociale du gouvernement Macron. Et ce, alors qu’elle aurait dû mettre en avant les intérêts communs que les agent-es de la Fonction Publique ont avec les salarié-es du privé à bloquer des politiques néfastes pour le secteur privé, qui se déclineront ensuite dans la Fonction Publique. C’est le choix d’un travail de conviction et de mobilisation unitaire avec les autres composantes du syndicalisme de lutte et de transformation sociale, notamment la CGT et Solidaires, qui aurait dû prévaloir. Dans cette situation, ce sont les seules sections départementales FSU qui ont dû gérer la mobilisation unitaire sur le terrain en y assurant la présence de la FSU.

Mais, c’est quoi au juste cette histoire de courants de pensée ?

Nous sommes la seule organisation syndicale organisée par courants de pensée. Lors de notre création, en 1992, nous avons choisi un fonctionnement collectif et pluraliste, non monolithique.

Le collectif de la FSU, composé de plusieurs dizaines de milliers de syndiqué.es, est forcément traversé par de nombreux débats. La FSU a fait le choix d’organiser et de structurer ces débats démocratiquement, notamment avec l’existence de courants de pensée (= tendances), reconnus au sein de notre syndicalisme : c’est le pluralisme. Les tendances sont donc partie intégrante de notre organisation syndicale, de ses décisions et de son fonctionnement, au même titre que chacune des sections départementales.

La synthèse : l’essence de la FSU

Fort de nos différences, la confrontation des idées, des réflexions et des points de vue débouche sur une réponse originale : la synthèse. Aucune décision majeure engageant notre organisation ne peut être prise sans un accord d’au moins 70 %. C’est ce processus qui permet de concilier les contradictions apparentes entre des orientations différentes issues des tendances ou des sections départementales. De cette diversité nait alors une force collective pour un syndicalisme à la fois offensif et au plus près du terrain.

Votez dès maintenant !

Nous vous invitons à vous positionner pour l’orientation qui, à vos yeux, doit être celle de la FSU dans le contexte actuel pour les années à venir.

Le scrutin se déroule jusqu’au 11 octobre mais votez dès réception du matériel pour tenir compte des délais postaux (si tu vous n’avez rien reçu, contactez-nous).