Un à un les bateaux humanitaires sont empêchés de secourir les embarcations en péril en Méditerranée. Samedi, c’est la jeune capitaine allemande du Sea-watch qui a été arrêtée pour avoir accosté dans le port de Lampedusa, après deux semaines d’errance en raison du refus des autorités italiennes de les accueillir dignement. L’Union européenne doit trouver des voies de traitement humain de cette crise migratoire.
Carole Rackette, la capitaine allemande du navire Sea Watch, a décidé de forcer le blocus des eaux italiennes pour approcher l’île de Lampedusa et y débarquer les 42 personnes migrantes bloquées à bord depuis quatorze jours.
« Un acte d’humanité et courageux », salue la FSU qui dénonce l’attitude du gouvernement de M. Salvini qui a empêché le bateau d’accoster mettant ainsi en péril la vie des personnes à bord. La jeune capitaine et les responsables du Sea-Watch risquent désormais des poursuites pour aide à l’immigration clandestine. « L’Europe ne peut accepter cela », continue la fédération. L’UE est face à ses responsabilités pour faire respecter les droits de l’Homme. « Il est urgent qu’elle mette en oeuvre une politique européenne migratoire digne de ce nom ».
Humanité
La FSU, forte des valeurs de solidarité internationale, dénonce « l’attitude des états de l’Union Européenne qui ne s’engagent pas pour faire preuve d’humanité pour des femmes, des hommes et des enfants en détresse ». Elle demande également que les moyens nécessaires pour répondre à l’accueil des personnes migrantes soient mis en place au niveau européen afin de rendre effective la liberté de circulation telle qu’elle est inscrite à l’article 13 de la Déclaration Universelle des droits de l’Homme.