Une délégation de 4 collègues (FSU, SNUEP-FSU, SNETAP-FSU) a rencontré André MARTIN, vice-président du Conseil Régional, président de la commission Jeunesse et Education.

Il s’agissait de la suite de notre demande de la rentrée…afin d’échanger avec la Présidente de région sur les modalités de mise en œuvre de la réforme de la voie professionnelle dans notre région.

Réforme de la voie pro et carte scolaire

La FSU a rappelé son opposition à la future réforme de la voie professionnelle élaborée par le gouvernement. Elle a dénoncé aussi les dernières cartes de formation défavorables à l’enseignement public. Les menaces sur les postes sont constantes avec le mixage des formations. La FSU a également dénoncé les trop faibles débats, échanges sur la note de cadrage (produite conjointement entre rectorat et région) qui fixe les grandes lignes pour les ouvertures/ fermetures de classe. Ce trop faible dialogue social empêche les équipes pédagogiques et leurs représentants de donner leur avis sur la carte scolaire.

M Martin s’est dit favorable à un envoi de la note de cadrage fin du 2ème trimestre pour que les représentant.es des personnels puissent donner un avis. Il nous a également précisé que le Conseil régional des Pays de la Loire rédigeait un livre blanc sur la mise en oeuvre de la réforme de la voie professionnelle.

De la nécessité d’appuyer plus les plateaux techniques-ateliers  technologiques-exploitations agricoles des établissements

La FSU a rappelé l’importance du maintien des emplois régionaux d’agents magasiniers dans les lycées pro.

La FSU a dénoncé la vétusté, l’état de délabrement, les difficultés de nombreux plateaux techniques-ateliers technologiques des lycées agricoles. Il y a urgence à prévoir des moyens supplémentaires pour les restaurer.

La région entend cette revendication et se pose la question d’arrêter la diversification des formations dans ces établissements. Il n’est pas certain que la spécialisation soit la bonne réponse et l’enjeu premier est bien de refinancer les plateaux techniques.

Pour l’enseignement agricole public, la FSU a porté notamment l’idée d’une réflexion nécessaire sur le statut public des salariés d’exploitation agricole dans les lycées

Manuels scolaires, où en est-on des dotations ? 

Certains établissements ont été confrontés à des refus de compléments de financement des manuels scolaires (dont la gratuité est garantie par la collectivité). Pourtant la région dit avoir provisionné plusieurs millions d’euros pour les manuels scolaires papier (renouvellement et acquisition des nouveaux). La FSU a, également, rappelé que le tout numérique n’était pas une solution et que les versions papier étaient encore majoritairement utilisées dans les classes et dans les foyers pour le travail personnel.

D’ELYCO à ELEN.

La FSU a interrogé la région sur l’ENT à pourvoir dans les lycées suite à la fin du contrat avec Elyco. La région souhaite mettre en place sa propre plate-forme (qui utilisera des outils gratuits et libres), un travail commun est engagé avec l’académie de Rennes. Les départements de la région, dans le cadre, éventuellement, d’un groupement d’intérêt public, sont engagés aussi dans ce processus. Le nom retenu pour l’instant par la région est ELEN.

Quand une Ministre se crée des sections sports études…

La FSU a indiqué à la région son exaspération devant le positionnement de l’ancienne ministre des sports Amélie Oudéa-Castera dont le cabinet a appelé le chef d’établissement du lycée Grand Air de La Baule pour lui annoncer que 8 sections sport étude seraient ouvertes à la rentrée prochaine. Cette annonce imposée n’est pas passée par le conseil d’établissement du lycée. Cerise sur le gâteau, la région a été prévenue par le chef d’établissement. Espérons que la nouvelle ministre de l’éducation Amélie Oudéa-Castera interviendra pour annuler cette décision.

ALERTE sur les finances des EPL agricoles publics

Enfin, la FSU est intervenue sur la situation financière préoccupante de nombreux lycées agricoles publics. Les difficultés sont bien structurelles notamment en lien avec les fragilités des exploitations agricoles, de certains CFPPA (en lien avec le financement de l’appel d’offre du Conseil régional), le prix de l’énergie… Nous avons sollicité la collectivité pour un échange sur ce sujet. Nous avons également rappelé notre demande de transparence et de visibilité quant au financement des transports pédagogiques pour les sorties obligatoires dans les EPL agricoles.