Jeudi 3 juillet, un CDEN* s’est tenu à la Préfecture de Vendée. L’IA a présenté les horaires des écoles pour la rentrée 2014. Continuez d’informer le SNUipp-FSU 85 de la situation de votre école (projet concerté ou non, absence de dialogue, difficultés rencontrées…) pour que nous puisions notamment intervenir lors de cette réunion.
Faire réussir tous les élèves constitue notre engagement quotidien et la mission qui nous est confiée par la nation. Depuis deux ans, nous attendons les moyens concrets pour répondre à cette ambition. Or, le ministère a choisi de donner la priorité à une réforme des rythmes comme levier principal de la lutte contre l’échec scolaire et de la réduction des inégalités. Tout a été fait à l’envers. En étant soumise à la volonté des municipalités guidées par les contraintes du périscolaire et de leurs capacités inégales de financement, cette réforme relègue au second plan le temps de l’école pour les élèves et la prise en compte des demandes des enseignants. Il est incompréhensible que la révision des temps et celle des programmes scolaires (repoussée à 2015 pour la maternelle et 2016 pour l’élémentaire) n’aient pas été traitées ensemble.
On reste donc encore loin d’une réforme qui permette de construire un projet cohérent pour la réussite des élèves, recueillant l’adhésion de la communauté éducative. Les difficultés rencontrées cette année (inégalités territoriales, non gratuité, partage des locaux, confusion des rôles…) vont s’étendre. L’Éducation nationale doit reprendre la main. La semaine scolaire doit s’organiser selon un cadrage national avec des possibilités de dérogations émanant des conseils d’école dans l’intérêt du service public d’éducation et non selon le bon vouloir des collectivités locales. Il n’est pas acceptable que la liberté de choisir ses horaires laissée à l’enseignement privé puisse, localement, mettre l’école publique en difficulté.
C’est pour cette raison que le SNUipp-FSU continue de demander la « non généralisation » de cette réforme, la suspension de sa mise en œuvre partout où les équipes enseignantes l’estiment nécessaire et une réécriture complète du décret Peillon.
La réforme des rythmes n’était pas la priorité. Pour nous, les priorités sont ailleurs. Il est plus que temps de traiter des vrais enjeux de l’école publique : les conditions d’apprentissages des élèves et les conditions de travail des personnels avec des créations de postes à la hauteur des ambitions.
Il y a des urgences. La diminution des effectifs par classe, le renforcement conséquent des moyens de remplacement et de l’aide aux élèves présentant des difficultés sont aujourd’hui des nécessités incontournables. La réussite des élèves, l’amélioration des conditions de travail passent aussi par du temps dégagé pour les enseignants pour les travaux pédagogiques, la rencontre avec les parents… Pour cela, l’organisation des 108 heures doit être totalement revue avec la fin des APC.
Le ministère doit rétablir une formation continue répondant aux besoins professionnels des enseignants qui a quasiment disparu.
Notre école a besoin d’enseignants formés, reconnus, exerçant leur métier dans des conditions satisfaisantes et sereines et rémunérés à la hauteur de leur niveau de qualification. Dans un premier temps, les rémunérations et perspectives de carrière doivent être alignées sur celles des enseignants du second degré.
D’ores et déjà, la prochaine rentrée se prépare dans des conditions qui ne permettront pas d’améliorations pour l’école et ses personnels. C’est une alerte sociale que nous lançons dès à présent pour la rentrée prochaine. Nous construirons les actions nécessaires. Pour nous, la question d’une grève nationale est posée.
Moyens pour l’école, conditions de travail, salaires, le ministre doit maintenant répondre aux préoccupations et aux exigences des enseignants des écoles.
Rythmes scolaires : signez la lettre ouverte au Conseil Général
Rythmes scolaires : le SNUipp-FSU interpelle le ministre
* CDEN : Conseil Départemental de l’Éducation Nationale :
Il se réunit sur convocation et ordre du jour conjoints des deux présidents ou sur convocation d’un des présidents sur un ordre du jour relevant de sa compétence. Les présidents le convoquent sur demande des deux tiers des membres et un ordre du jour déterminé. Toute question proposée par la majorité des membres est inscrite à l’ordre du jour. Il se réunit au moins deux fois par an. Le conseil adopte son règlement intérieur.
Compétences Il peut être consulté, donner des avis ou formuler des vœux dans tous les domaines concernant l’organisation et le fonctionnement du service public d’enseignement dans le département ou l’académie. Il est obligatoirement consulté sur :
la répartition entre les communes intéressées, à défaut d’accord entre celles-ci, des charges des écoles maternelles, des classes enfantines et des écoles élémentaires publiques ;
la répartition des emplois dans les écoles publiques (carte scolaire) ;
le règlement type départemental des écoles maternelles et élémentaires ;
la structure pédagogique, les modalités d’attribution des moyens en emplois et financiers, les investissements et subventions prévus pour les collèges ;
le montant de l’indemnité de logement allouée dans chaque commune aux instituteurs ;
l’organisation et le fonctionnement des transports scolaires…
Membres de droit : les présidents : le préfet et le président du Conseil général. Les vice-présidents : I’inspecteur d’académie qui peut suppléer le préfet et un conseiller général pour le président du Conseil général.
30 autres membres titulaires :
10 membres représentant les communes, le département et la Région : quatre maires, cinq conseillers généraux, un conseiller régional.
10 membres représentant les personnels titulaires de l’Etat exerçant leurs fonctions dans les services administratifs et les établissements d’enseignement et de formation des premier et second degrés situés dans le département (5 FSU + 2 UNSA + 1 Sud + 1 SGEN + 1 FO).
10 membres représentant les usagers : 7 parents d’élèves, 1 association complémentaire de l’enseignement public, 2 personnalités qualifiées (dont DDEN).
Membres consultatifs :
Un délégué départemental de l’Education nationale (DDEN) et toute personne invitée par l’un des présidents ou vice-présidents.