La FSU Pays de la Loire a été reçue en audience par le cabinet de Jean-Michel Blanquer lors de sa venue en Loire-Atlantique ce 9 octobre 2017. En cette période de mouvements sociaux, elle a rappelé plusieurs revendications syndicales essentielles dans le secteur de l’éducation. La FSU a ainsi pointé les manquements du rectorat et des inspections académiques à leur obligation d’assurer un dialogue social digne de ce nom, et le risque grandissant d’une interprétation locale de directives nationales, qui nuit à l’égalité de traitement de tous les agents, et par conséquent de tous les citoye-nes.

La FSU a rappelé aussi que l’attractivité de l’académie doit être suivie de moyens à la hauteur des besoins, à l’école, dans les collèges et lycées, à l’université et chez les personnels administratifs. Il est nécessaire que la hausse démographique soit accompagnée de postes pour éviter les classes surchargées, les préfabriqués qui s’accumulent dans les écoles ou les lycées. Sur les contrats aidés et leur suppression massive, la FSU a dénoncé ce plan social et a redit que la solution passe par des emplois statutaires. Elle a dénoncé la politique de substitution dans les rectorats de ces contrats précaires par des services civiques, rappelant que ces missions dites volontaires n’ont pas à palier des tâches relevant d’emplois existants, et qu’elles précarisent bien souvent encore plus ceux qui y répondent par absence d’autres perspectives. Les métiers d’aide à la direction dans les écoles, d’accompagnement d’élèves en situation de handicap sont de vrais métiers et méritent une formation et un véritable statut permettant de sortir de la précarité.

Enfin, la FSU a dénoncé les pressions des responsables de l’enseignement catholique qui demandent des financements supplémentaires au ministère de l’éducation nationale. L’argent public doit servir prioritairement au service public d’éducation, à leurs agent-es et aux familles qui y inscrivent leurs enfants, et ce dans un contexte où le gouvernement Philippe supprime 120 000 postes de fonctionnaires sur cinq ans, faisant ainsi peser particulièrement sa politique austéritaire sur les fonctions publiques et le service public.