Le covid19 a lourdement frappé les retraités avec plus de 90 % des décès en EHPAD, à l’hôpital ou à domicile. Or, on commence déjà à entendre une petite musique laissant entendre qu’il serait juste qu’ils participent à l’effort de réduction de la dette creusée par la crise sanitaire.

En réduisant leur pension par exemple, au nom d’une solidarité bien comprise avec les actifs.

Le « groupe des 9 », qui réunit syndicats et associations de retraités, s’en est ému, soulignant que « La reprise de l’économie ne peut se faire sans une relance de la demande intérieure à laquelle les retraités participeront si on leur redonne confiance et les moyens d’y participer. » Ce qui implique « non pas une diminution mais une augmentation des salaires et des pensions. »

"-" Lire le communiqué du groupe des 9

De son côté, une étude de la DRESS officialise deux nouveautés. Les retraites ont baissé pour la première fois en 2018 et l’espérance de vie à la retraite a baissé pour la première fois à partir de la génération 1951.

"-" Le tableau sur l’évolution du montant des pensions

"-" Le tableau sur l’évolution de l’espérance de vie à la retraite

Ils sont où, les privilégiés ?

Régulièrement traités de privilégiés, les retraités ont pourtant déjà subi d’importants reculs de leur pouvoir d’achat. Ils n’accepteront pas de voir leurs pensions et retraites une nouvelle fois dégradées.

Avec la FSU et les organisations rassemblées dans la plateforme de sortie de crise « Plus jamais ça », ils s’y opposeront. Car la fiscalité ne met pas à contribution les plus grandes fortunes, des aides massives sont distribuées sans contrôle ni contreparties à de très grandes entreprises, les dividendes aux actionnaires continuent d’être versés rubis sur l’ongle et la fraude fiscale mine les recettes de l’État. Alors elle est où, l’injustice ? Et elle est où, la nécessaire solidarité ?