Quinze ans après la promulgation de la loi de 2005, la conférence nationale du handicap qui s’est tenue symboliquement le 11 février à l’Elysée a oublié les actrices et acteurs essentiels de l’accompagnement des élèves en situation de handicap : les AESH.
« Plus aucun élève en situation de handicap ne devra se trouver sans solution à la rentrée prochaine » a annoncé le Président de la République à l’occasion de la conférence nationale du handicap. Une belle ambition qui aura bien du mal à se concrétiser sans l’engagement des personnels accompagnants. Et pourtant, dénonce la FSU, les AESH sont les grand oubliés de la conférence nationale du handicap. Ils et elles attendent des améliorations de leurs conditions de travail et de la reconnaissance professionnelle.
Le communiqué
AESH, les grands oubliés de la conférence nationale du handicap |
Quinze ans, jour pour jour, après la promulgation de la loi de 2005, la cinquième conférence nationale du handicap visait à faire le point sur les orientations politiques et à décliner les engagements à venir pour les personnes en situation de handicap. Si la réussite de l’école inclusive figure parmi les douze engagements, en revanche, les personnels accompagnants, qui occupent pourtant une place centrale dans la poursuite et la réussite de la scolarité des élèves concernés, sont les grands oubliés des mesures annoncées.
Les évolutions tant attendues, en termes de statut, de hausse de salaire, de temps complet, d’amélioration des conditions de travail et de reconnaissance professionnelle sont renvoyées à de nouveaux groupes de travail programmés au premier trimestre 2020. L’année commence donc comme se sont achevées les précédentes : avec des promesses d’amélioration des conditions d’emploi qui ne se concrétisent pas !
La FSU tire la sonnette d’alarme sur le quotidien de travail des AESH, particulièrement dégradé par la généralisation des PIAL en septembre dernier. Un grand nombre font le choix d’un autre métier en raison de la précarité subie et il devient de plus en plus difficile de recruter ces personnels qui exercent pourtant une mission essentielle du service public d’éducation.
La cinquième Conférence du handicap aurait dû s’engager dans la création d’un véritable métier. Il est plus que temps que ces personnels soient reconnus, valorisés et pleinement intégrés dans la Fonction publique.
La FSU les appellera à se mobiliser pour gagner cette reconnaissance professionnelle.
Paris, le 12 février 2020