A l’occasion du comité de suivi sur la formation du mercredi 4 février 2015, le ministère a annoncé que les stagiaires détenteurs d’un master MEEF ne seraient pas affectés à plein-temps sur le terrain à la rentrée prochaine, mais à mi-temps en responsabilité et à mi-temps en formation adaptée. Cette annonce est le résultat des multiples interventions de la FSU et de ses syndicats et des mobilisations engagées dans les Espé autour de la situation toujours difficile des professeurs des écoles stagiaires.
Des questions toujours en suspens
C’est aussi une première réponse au courrier commun adressé à la ministre, dans les syndicats enseignants de la FSU et l’Unef, revendiquait qu’à la rentrée prochaine, les futurs stagiaires déjà détenteurs d’un M2 MEEF ne soient pas mis à plein temps devant élèves, comme cela avait pu être évoqué par la rue de Grenelle. Pour autant, d’autres éléments pointés dans ce courrier attendent toujours des réponses, s’agissant notamment de la clarification des critères de validation-titularisation, du nécessaire bilan des formations adaptées mises en place dans les ESPE et de la remise à plat de la réforme avec la demande du syndicat d’une limitation du stage en responsabilité à un tiers temps.
Mise à jour du 27 janvier 2015
Les syndicats de la FSU et l’Unef écrivent à la ministre pour l’alerter sur la situation des PE stagiaires en formation adaptée, lui demander de garantir une formation alternée et des réponses à leurs inquiétudes sur les conditions de leur évaluation.
« Aucune Espé n’a mis en place une formation réellement réfléchie en fonction des parcours antérieurs des PE stagiaires déjà titulaires d’un M2 », déplorent les syndicats enseignants de la FSU et l’Unef dans un courrier commun adressé le 22 janvier à la ministre de l’Éducation nationale. Pas de formation « adaptée » donc, pour ces stagiaires qui sont pourtant aujourd’hui les plus nombreux sur les bancs des Espé et sont victimes de multiples dysfonctionnements liés au manque de cadrage national dans l’organisation et les contenus de leur parcours. Une situation qui a provoqué mécontentements et mobilisations comme à Créteil, Marseille, Montpellier et Toulouse.
Des réponses à apporter
De plus, ces stagiaires « ont tout autant besoin que d’autres, d’une formation de qualité » s’insurgent les syndicats « et il ne serait pas acceptable qu’à la rentrée prochaine, les futurs stagiaires dans la même situation soient eux, placés à temps plein devant élèves » comme l’hypothèse en est encore aujourd’hui évoquée. Ils demandent donc à la ministre que soit garantie une formation au sein des Espé pour l’ensemble des stagiaires et ce, « quel que soit leur parcours antérieur. » Ils demandent aussi « qu’un bilan des formations adaptées actuellement proposées soit fait » et l’ouverture de discussions où ils porteront la nécessité de réduire à un tiers-temps le stage en responsabilité afin d’avoir le temps d’une réelle formation.
Les syndicats demandent enfin que des réponses soient apportées aux inquiétudes des stagiaires actuellement en formation adaptée concernant leur titularisation et défendent le fait que, en l’état, elle ne puisse être conditionnée à la validation d’UE.