Deux textes portant création d’un diplôme d’Etat d’accompagnant éducatif et social (DEAES) sont parus au JO du 31 janvier. Un nouveau diplôme qui attestera les compétences nécessaires à un accompagnement social quotidien pour compenser les conséquences du handicap et qui concerne l’ensemble des accompagnants des personnes handicapées. Il concerne donc les AESH employés dans les écoles, et élargit potentiellement leurs missions sur des temps non scolaires.
Ainsi, vont pouvoir se mettre en place :
un processus de validation des acquis de l’expérience, qui était bloqué jusqu’à présent faute de diplôme correspondant à cette expérience ;
des formations qui seront normalement effectuées par les Instituts régionaux des travailleurs sociaux (IRTS).
À terme, cela va changer complètement le recrutement des AESH, qui pourront faire ces formations directement, puis postuler sur les emplois correspondants.
Pour la FSU, l’accompagnement des élèves en situation de handicap dans les écoles nécessite une véritable professionnalisation des auxiliaires de vie scolaire qui exercent cette mission. La création de ce nouveau diplôme va donc dans la bonne direction mais restent des questions lourdes en suspens.
Accès à la qualification et pérennisation
La qualification du diplôme est de niveau V (correspondant au CAP et BEP), or les fonctions d’AESH doivent prendre en compte des activités de plus en plus complexes et diversifiées (relations avec les parents, les enseignants, participation aux équipes de suivi, mise en oeuvre des adaptations pédagogiques…).
On ne sait pas aujourd’hui selon quelles modalités les AVS-AESH en poste pourront accéder à cette nouvelle qualification : quelle organisation, quel financement de la VAE ?
Qui l’Éducation nationale recrutera-t-elle prioritairement ? Celles et ceux en contrat unique d’insertion (CUI), en cours de « CDIsation », les diplômés ?
Enfin la création d’un diplôme, s’il constitue un progrès, ne permet pas de facto l’arrêt de la précarité de ces personnels. Le chemin semble encore long pour conduire à la création d’un véritable statut de personnels accompagnants dans les écoles.
Sur tous ces sujets, lea FSU interviendra au plus vite auprès du ministère.
Lire :
le décret relatif au diplôme
l’arrêté relatif à la formation