Ne pas polémiquer avec le Conseil Départemental et l’Enseignement Catholique sur la scolarité des élèves du département, voilà ce que nous voulons. Mais quand vous lisez dans la presse et sur le site du Conseil départemental que l’argent public (impôts de tous les citoyens) va servir à l’achat de matériels numériques, à la rémunération de personnels non-enseignants et à la rénovation des bâtiments de l’enseignement catholique de Vendée sous couvert « d’offrir les mêmes chances de réussite à chacun » , voilà de quoi vous indigner.
Alors que le département resserre ses dépenses dans de nombreux secteurs, il semble qu’il n’existe pas de limites pour l’enseignement privé. Comment comprendre, par exemple, que les établissements pour personnes âgées (EHPAD) ne puissent pas répondre aux besoins d’embauches de fonctionnaires territoriaux (infirmières, aides-soignantes, personnels d’entretien) alors que l’argent public ira rémunérer des personnels dans des établissements privés ? Comment expliquer que les interventions artistiques ou culturelles dans toutes les écoles du département (publiques ou privées) aient été abandonnées sous couvert d’économies quand l’argent public ira embellir le patrimoine immobilier de l’enseignement privé ? Comment accepter que l’aide sociale à l’enfance (ASE) voie ses moyens limités ?
La priorité des dépenses publiques doit aller là où tous les Vendéens se retrouvent, c’est-à-dire dans des espaces neutres tels qu’un établissement pour personnes âgées ou un collège public. L’argent public a-t-il pour vocation de conforter des établissements religieux et payants ?
Le Conseil Régional, avec l’aide de Monsieur RETAILLEAU, avait déjà ouvert les vannes en augmentant de près de 2 000 000 € les dépenses destinées à l’Enseignement Catholique. On pouvait voir par exemple le collège St Joseph de Challans connaitre une baisse de 32 élèves et recevoir une dotation augmentée de 11 882 € ou encore le collège Villebois Mareuil de Montaigu perdre 8 élèves et récolter 12 025 € de plus…
Le Département de la Vendée renforce malheureusement l’idée que l’argent public n’est pas toujours destiné à ceux qui en ont le plus besoin. Nous regrettons ces choix budgétaires qui ne permettront pas de donner plus à ceux qui sont les plus fragilisés.