La FSU (Fédération Syndicale Unitaire) a boycotté le Comité Technique Académique de ce mardi 21 décembre. Depuis début décembre, les personnels de l’Education Nationale participent massivement au mouvement social en cours contre la réforme des retraites. Alors que ces personnels subissent des conditions de travail sans cesse dégradées qui altèrent leur santé et perçoivent des rémunérations qui ne correspondent pas à leurs missions, la seule réponse obtenue à cette opposition est celle de les faire travailler davantage !
Malgré plusieurs grèves majoritaires, aucune réponse n’est apportée à leurs revendications. Alors que la loi de Transformation de la Fonction Publique votée cet été affiche une modernisation du dialogue social, cette même loi en chasse les organisations syndicales représentatives ! La mise en œuvre des nouvelles « Lignes directrices de gestion mobilité » vient bouleverser le fonctionnement des mutations et des permutations. En permettant dorénavant à l’administration de gérer seule les opérations de gestion des personnels en ne permettant plus aux délégué-es du personnel d’assurer le contrôle de la transparence et de l’équité, le gouvernement réduit toujours plus les droits des personnels en les méprisant.
La dotation en moyens pour la rentrée prochaine est largement insuffisante à tous les niveaux et l’absence de créations de postes pour certains corps (personnels infirmiers et sociaux) ne permettra pas de favoriser la réussite scolaire de tous les élèves et étudiant-es.
Dans le second degré, malgré le ralentissement démographique, c’est l’équivalent de 54 temps pleins qui vont être supprimés dans notre académie.
Il en est de même pour le premier degré, car si le nombre d’élèves devrait diminuer, la mise en œuvre des mesures Blanquer de passage à 24 élèves en cycle 2 et le dédoublement des classes de grandes sections de REP et REP+, ne permettra pas de faire diminuer le nombre d’élèves dans toutes les classes ni de faire remonter le nombre d’enseignant·es remplaçant·es qui manque pourtant cruellement dans tous les départements.
Cette situation, démontre, une nouvelle fois, la logique comptable de la politique d’éducation menée par le gouvernement. Pour la FSU et ses syndicats, l’éducation n’est pas un coût pour le présent mais un investissement pour l’avenir.
Les Épreuves Communes de Contrôle Continu (E3C) ont débuté hier dans les lycées, y compris agricoles : plusieurs établissements de l’académie ont été contraints de les reporter. Les personnels, sur le terrain, ont constaté et alerté sur l’inquiétant état d’impréparation pour que les épreuves se tiennent dans de bonnes conditions (sujets erronés, qui ne correspondent pas aux programmes, conseils de révision donnés par des chefs d’établissements ou des inspecteur à certains élèves d’où une rupture d’égalité manifeste, fuite de sujets, conditions déplorables de passage des épreuves, etc). Malgré ces alertes, le Ministère est resté sourd et préfère à présent pointer du doigt les personnels mobilisés. La FSU soutient et soutiendra toutes les actions des personnels de l’Education qui s’opposent à la mise en oeuvre des E3C.
Le gouvernement et en particulier le ministère de l’Éducation nationale doivent changer de méthode de travail et écouter les personnels et les organisations syndicales représentatives.