Les affectations sont tombées pour les enseignants stagiaires. Et, selon la coordination régionale SNUipp-FSU, Snes-FSU, Snesup-FSU, la situation est loin d’être satisfaisante. « Des lauréats ont été affectés sans tenir compte de leur situation familiale, de leur formation passée, de leur ancienneté en tant qu’ex-non-titulaire, sur des mi-temps au lieu de plein-temps et réciproquement. ». Une aberration pour les organisations syndicales qui estiment que les lauréats auraient pu être traités avec plus d’égard par l’Éducation nationale, compte tenu de près de 4 000 postes non pourvus aux concours 2022.
Affectés à l’autre bout de la France ou de l’académie
« Certains lauréats sont ainsi affectés à l’autre bout de la France ou de l’académie, parfois même dans des zones très demandées par les titulaires alors que des zones déficitaires étaient demandées en premier vœu », poursuit la coordination qui dénonce l’opacité du déroulement des affections, le rectorat de Nantes ayant refusé de communiquer aux stagiaires leur barème.
Et de citer quelques exemples de situations aberrantes rencontrées dans le second degré : « Une stagiaire est affectée au nord-est de la Sarthe alors que son conjoint travaille dans le nord-ouest de la Loire-Atlantique et qu’elle devra suivre sa formation à l’INSPE de Nantes. Une autre est affectée dans le nord de la Loire-Atlantique alors que son conjoint travaille dans le centre du Maine-et-Loire. »
Dans le premier degré, « de nombreux stagiaires sont affectés à plusieurs centaines de kilomètres de chez eux. Pour celles et ceux qui traversent une situation difficile (médicale ou sociale), un transfert de scolarité dans le département où ils vivent leur permettrait d’effectuer leur année de formation dans de meilleures conditions. Mais le Rectorat se refuse systématiquement à prendre en compte ces éléments. »
La coordination évoque six cas, à l’exemple d’une future stagiaire affectée dans l’académie de Bordeaux alors qu’elle demandait Nantes pour des raisons médicales.
Réexamen des affectations
La coordination demande le réexamen des affectations des enseignants stagiaires, « dans le respect de leurs droits et en concertation avec les organisations syndicales ». Elle souhaite également que tous et toutes soient placé.es à mi-temps d’enseignement à la rentrée « afin d’avoir le temps de se former et, pour faire face à la pénurie d’enseignants qui s’annonce, le recrutement de la totalité des lauréats reçus sur liste complémentaire et l’organisation de concours exceptionnels de recrutement ».